mardi 1 mars 2016

Une coopérative féminine... 
La coopérative Haut Atlas est installée à Agouim, un village berbère de 1400 habitants, à une heure de Ouarzazate sur la route de Marrakech. 
On y pratique un artisanat de tradition marocaine d’une grande qualité. Celle-ci ne compte environ 200 femmes (à ce jour, au moins une femme dans chaque famille du village). Ainsi les femmes, formées depuis des décennies à l’artisanat, maîtrisent parfaitement les techniques de la broderie et des tapis. Cela permet d’augmenter le faible revenu familial et valorise la Femme. En effet, la région ne peut vivre de l’agriculture pour des raisons climatiques et environnementales.

Ce site permettra de faciliter la commercialisation en réduisant l’isolement de cette communauté artisane.

...produisant de l’artisanat berbère 

La coopérative du Haut Atlas compte deux responsables, une pour les tapis et kilims et une pour les broderies. En dehors de l’encadrement dans les locaux de la coopérative, les femmes travaillent généralement chez elles, ce qui permet une plus grande souplesse pour organiser leur temps de travail. En effet, les femmes qui fabriquent ces produits élèvent un troupeau et s’occupent de leur foyer.
La coopérative fabrique des tapis noués, des kilims (tapis tissés), des coussins et des sacs à main tissés. Ces produits sont fabriqués avec de la laine sur une trame en coton et portent des motifs colorés et variés. On y trouve également un grand choix de broderies utilisant le point de Fès (motifs identiques au recto et au verso).  
- Les tapis noués sont d’une grande diversité tant au niveau des tailles, que des motifs.
- Les
kilims, utilisables comme tapis ou comme tentures, sont de véritables créations.
- Quant aux
broderies, les femmes créent des motifs originaux sur un large éventail de produits : mouchoirs, napperons, nappes, sets et serviettes de table, service à thé, service à Porto, draps et taies d’oreillers…

Héritage d’une histoire particulière 
La structure coopérative a été créée en 1994, mais un atelier de tissage et de broderie avait été mis en place dès les années 70, par des sœurs franciscaines. Alors que les femmes d’Agouim produisaient, les franciscains se chargeaient de commercialiser les produits artisanaux dans les grandes villes et lors d’expositions.

En 2006, les derniers franciscains sont partis, laissant aux femmes d’Agouim la charge de la vente, qu’elles doivent désormais assurer seules. Cela leur pose quelques difficultés étant donné qu’elles n’y ont pas été habituées ni formées. 

Aujourd’hui, elles vendent par l’intermédiaire du Centre féminin de commercialisation de l’artisanat à Ouarzazate  et lors d’expositions annuelles voire bisannuelles à Casablanca et Rabat.